Que faut-il retenir de la fiscalité pour les sociétés en Suisse ?

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La fiscalité est un aspect important pour les entreprises. Elle peut avoir un impact significatif sur leur rentabilité et leur compétitivité sur le marché. C’est un fait qui reste valable aussi en Suisse. C’est la raison pour laquelle les structures qui s’y installent doivent maîtriser les subtilités du pays sur ce plan. Découvrez l’essentiel à retenir de la fiscalité pour les sociétés en Suisse.

Que faut-il savoir sur les taux d’imposition des sociétés suisses ?

En Suisse, les taux d’imposition des sociétés varient selon le canton et la commune dans laquelle elles sont établies. Le taux d’imposition sur le bénéfice net des sociétés est appelé impôt sur le revenu des personnes morales (IRPM). Il varie entre 11,9 % et 24,2 %, mais peut être plus élevé ou plus bas dans certains cantons.

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Les cantons de Zurich, de Genève et de Vaud par exemple ont des taux d’imposition des sociétés supérieurs à la moyenne. Dans les cantons de Schwyz, d’Obwald et de Nidwald, c’est le contraire. Les taux d’imposition sont inférieurs à 12 %. Nous vous suggérons donc d’avoir le plus d’explications possible sur ce point avant de décider de l’endroit où créer votre entreprise.

Vous devez choisir le canton qui vous convient le mieux sur le plan fiscal. En outre, la Suisse propose des régimes fiscaux spécifiques, particulièrement avantageux pour les entreprises étrangères. Par exemple, le régime des sociétés holdings permet aux entreprises étrangères de bénéficier d’un taux d’imposition réduit.

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Plus précisément, elles pourront faire des économies sur les dividendes perçus auprès de leurs filiales en Suisse. De même, les structures peuvent profiter de régimes de taxation préférentiels si elles remplissent certaines conditions.

L’investissement dans des projets de recherche et développement et l’embauche de personnel qualifié en font partie. Il est aussi important de noter que la Suisse a signé de nombreux accords de double imposition avec d’autres pays. Cela permet d’éviter la double imposition sur les bénéfices et les revenus des entreprises.

La fiscalité est-elle différente en fonction des cantons ?

La fiscalité est différente en fonction des cantons en Suisse. Chacun d’eux dispose de sa propre législation fiscale qui définit les taux d’imposition applicables aux personnes physiques et aux personnes morales. En conséquence, les taux d’imposition, les déductions fiscales et les règles fiscales varient selon les cantons.

C’est ce qui explique que certains cantons offrent des taux d’imposition des sociétés plus attractifs et que d’autres proposent des régimes fiscaux spéciaux. Les cantons peuvent également accorder des déductions fiscales spéciales pour :

  • les investissements dans des projets de recherche et développement ;
  • les investissements dans des biens immobiliers ;
  • ou les dons à des organisations caritatives.

Ces déductions peuvent aussi varier d’un canton à l’autre.

fiscalité société Suisse

Comment être sûr d’être en règle par rapport à la fiscalité suisse ?

Afin d’être en règle par rapport à la fiscalité suisse, il vous faut suivre les règles fiscales applicables dans le canton choisi. Il est aussi judicieux de prendre certaines précautions.

Connaître les règles fiscales

Vous ne devez pas vous lancer sans maîtriser les règles fiscales valables dans votre situation spécifique. L’idéal est alors de rassembler des informations à leur sujet. Vous pouvez le faire en consultant le site web de l’administration fiscale de votre canton ou en contactant un professionnel en la matière. Pensez par exemple à vous faire accompagner par une fiduciaire en Suisse. Vous aurez par conséquent des conseils précis et éclairés sur tout ce qui est relatif à la fiscalité. Vous pourrez éviter les erreurs et faire aisément le nécessaire pour être en règle.

Tenir des comptes précis

Il est vital de tenir des comptes précis et à jour de vos revenus, dépenses et investissements. Cela peut aider à éviter les erreurs fiscales et les amendes.

Déclarer tous les revenus

Vous ne devez absolument pas oublier de déclarer tous les revenus, même s’ils proviennent de sources étrangères. Bien que la Suisse ait signé de nombreux accords de double imposition, déclarez tous les revenus pour éviter les problèmes fiscaux.

Respecter les délais de déclaration

Pour les déclarations fiscales, il y a des délais. Bien entendu, vous devez les respecter pour éviter les amendes et les pénalités. Ils varient selon les cantons, mais en général, la date limite est vers la fin du mois de mars de l’année suivante.

Demander l’aide d’un conseiller fiscal

Il peut arriver que vous ayez des doutes sur votre situation fiscale. Il est aussi possible que vous rencontriez des difficultés pour remplir votre déclaration fiscale. Dans l’un ou l’autre de ces cas, il est opportun de demander l’aide d’un conseiller fiscal. Les conseillers fiscaux peuvent fournir des conseils personnalisés sur les règles fiscales et aider à éviter les erreurs fiscales coûteuses.

Quelles sont les principales déductions fiscales pour les sociétés en Suisse ?

Les déductions fiscales jouent un rôle important dans le paysage fiscal suisse pour les sociétés. Elles permettent de réduire la charge fiscale et d’alléger les dépenses.

L’une des principales déductions fiscales pour les sociétés en Suisse concerne les frais professionnels. Les entreprises peuvent déduire les dépenses liées à leur activité, telles que les salaires, les loyers de bureaux, l’achat de matériel ou encore les coûts publicitaires. Pensez à biens corporels. Les entreprises ont la possibilité d’amortir sur plusieurs années leurs investissements en équipements, machines ou véhicules utilisés dans le cadre de leur activité. Cette déduction peut être étalée sur la durée d’utilisation économique du bien et permet donc une répartition équitable des charges.

Quelles sont les conséquences fiscales de la création d’une succursale en Suisse pour une entreprise étrangère ?

Lorsqu’une entreprise étrangère décide de créer une succursale en Suisse, elle doit prendre en compte les conséquences fiscales qui en découlent. Effectivement, la création d’une succursale implique l’inscription au registre du commerce suisse et donc l’assujettissement à la fiscalité helvétique.

Pensez à bien souligner que la succursale sera considérée comme un établissement stable en Suisse. Cela signifie qu’elle sera soumise à l’imposition sur son bénéfice net réalisé dans le pays.

La première conséquence fiscale à prendre en compte est celle de l’impôt sur le revenu des sociétés. La succursale devra déclarer ses revenus et les soumettre au taux d’imposition applicable dans la commune où elle est établie. Pensez à bien se renseigner sur les différents taux d’imposition appliqués dans chaque canton afin d’estimer au mieux cette charge fiscale potentielle.

Une autre conséquence importante concerne la TVA (taxe sur la valeur ajoutée). En tant que société domiciliée ou ayant une présence permanente en Suisse, la succursale sera tenue de s’enregistrer auprès des autorités compétentes et de facturer cette taxe sur ses prestations fournies aux clients suisses. Il faudra aussi veiller à respecter les obligations légales liées à cette taxe, notamment concernant sa déclaration périodique ainsi que le paiement des montants dus.

Pensez à bien mentionner les frais administratifs liés à la création d’une succursale en Suisse. Il peut s’agir de frais de constitution, tels que les honoraires d’avocats ou de notaires, mais aussi des coûts récurrents relatifs à la gestion et au fonctionnement quotidien de la succursale.

Avant de créer une succursale en Suisse, pensez à bien anticiper les conséquences fiscales qui découlent de cette décision. Il est recommandé de se faire accompagner par des experts fiscaux spécialisés dans le domaine afin d’éviter tout risque d’erreur et d’optimiser sa situation fiscale dans le respect des lois suisses en vigueur.